Les Cordes résonnantes ont donné le « la » au Festival de Beiteddine 2022.
OLJ / Par Maya GHANDOUR HERT, le 14 juillet 2022 à 08h27
Les Cordes résonnantes ont donné le « la » au Festival de Beiteddine 2022. Photo Nabil Ismaïl
Dans le palais des émirs à Beiteddine, au cœur d’une montagne du Chouf embaumant de verdure et de jasmin, flottait mercredi soir un air de fête de la période d’avant. D’avant les crises, l’explosion, la chute irrémédiable du pays. Dans l’ambiance intimiste de la cour intérieure, celle du
haramlek, l’ensemble les Cordes résonnantes, sous la direction de Joe Daou, a donné le coup d’envoi du Festival de Beiteddine avec un concert bien nommé :It’s Where the Light Gets In. La cour nimbée de lumière a vibré avec les cordes charmeuses de l’ensemble libanais fondé en 2018 qui a servi un joyeux mélange d’airs d’opéra (La Bohème, Samson et Dalila, Le Roi Arthur, Rinaldo), de standards du jazz (Summertime, Ain’t No Mountain High Enough) et de partitions de films ou de spectacles musicaux (Love Story, I Feel Pretty, The Mission, Les Misérables). La soprano Lara Jokhadar au timbre chaleureux et la mezzo-
soprano Natasha Nassar à la voix ample ont charmé le public qui applaudissait avec ravissement après chaque morceau.
Pour cette édition qui se déroule après deux années d’interruption et prenant en considération la situation économique très difficile que traverse le pays, le festival offre une programmation exclusivement libanaise et gratuite de trois concerts. Le 15 juillet, Daline Jabbour, oudiste et chanteuse arabe classique et soufie, et son Oriental Ensemble offriront aux festivaliers une soirée de tarab. Le 16 juillet, Guy Manoukian se produira avec son orchestre. Mais avant d’assister aux concerts, se gorger les rétines de beauté pittoresque avec les trois expositions d’art, curatées par le galeriste Saleh Barakat, qui se tiennent dans les galeries voûtées et la grande cour du palais jusqu’au 31 août.